Restituer les couleurs

Le rôle de la restitution dans les recherches sur la polychromie en sculpture, architecture et peinture murale 

Tenter de retrouver l’aspect original des édifices ou des œuvres du passé présente un intérêt certain, tant en termes de recherche qu’en termes de valorisation. Si la restitution des volumes de l’architecture et de la sculpture est un champ déjà largement développé, celui de la restitution des couleurs reste en revanche encore à défricher. Il pose en effet un certain nombre de problèmes, tant méthodologiques qu’épistémologiques, qui invitent à réfléchir sur le sens et la finalité de la démarche.

Lorsque l’on cherche à restituer la polychromie dont étaient parées sculptures et architectures – intérieures comme extérieures –, on se heurte à tout une série de difficultés : quel(s) processus mettre en œuvre pour mesurer les couleurs, leur redonner toute leur matérialité ? Doit-on préférer l’outil numérique à des reconstitutions matérielles ? Le cas échéant, quels logiciels adopter, comment choisir ses matériaux et ses outils ? Quels choix opérer lorsque l’on est confronté à des zones lacunaires ? Comment procéder lorsque l’œuvre ou l’édifice a connu plusieurs états de polychromie distincts et successifs, au cours de son histoire ? Dans le cadre de la médiation culturelle, comment tenir compte du public de manière constructive sans entamer la valeur scientifique de la démarche ?

L’objectif de ce workshop international sera d’affronter cette série de questions en menant une réflexion plus large sur les finalités visées lorsque l’on propose une restitution en couleurs d’une œuvre ou d’un édifice anciens. Le chercheur doit en effet admettre qu’il ne pourra jamais reproduire un état d’origine, définitivement perdu. Poser la question du « Comment restituer en couleurs ? » invite donc à s’interroger aussi sur le « Pourquoi restituer en couleurs ? » Ainsi, on s’intéressera aussi à l’histoire de la restitution et à la réception critique de l’ensemble des méthodes mises en œuvre.

Les communications pourront émaner de champs disciplinaires variés et permettre une approche diachronique. Elles dureront entre 20 et 30 minutes ; de larges temps de discussion seront prévus de manière à favoriser les échanges d’idées et d’expériences. Elles pourront être données en anglais, en français ou dans la langue choisie par l’intervenant (un résumé en anglais sera néanmoins nécessaire). Il sera également possible de présenter un dispositif multimédia ou des objets matériels de restitutions polychromes dans un espace d’exposition dédié ; certains travaux pourront être présentés sous la forme de posters.

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Colloque organisé par Archéovision, dans le cadre de Virtual Retrospect, avec le soutien du programme ANR Vesuvia et de l'IUF.

   

Informations pratiques

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